La nuit venait, si douce que je m’ensommeillai,
histoire de me convaincre qu’il n’y avait plus rien
qu’un au-delà de songes.
Les pierres me contemplaient, goguenardes,
lourdes comme le temps.
Rendez-vous au tas de bois !
siffla un merle qui passait comme une flèche.
Cela me réveilla.
J’y allai.
Le tas de bois était en plein délire.
Il s’était habillé en château médiéval avec donjon, mâchicoulis et échauguettes,
doré par un soleil paumé qui était resté là
et je me vis,
toute petite
vêtue de moire jaune
à la plus haute fenêtre de la plus haute tour.
Je n’attendais que moi...
que tout se tut.
Il s’était habillé en château médiéval avec donjon, mâchicoulis et échauguettes,
doré par un soleil paumé qui était resté là
et je me vis,
toute petite
vêtue de moire jaune
à la plus haute fenêtre de la plus haute tour.
Je n’attendais que moi...
Je levai ma main droite et me mis à chanter d’une voix minuscule, aérienne
et si claireque tout se tut.