NOCTURNE 4
La rue m’accueille, fraîche et déserte,
belle
comme elle n’est que la nuit.
Je suis bien, seule, pour la goûter.
C’est si beau, le désert.
Rejoindre le silence.
Passer dans l’autre monde.
Mon corps nu s’abandonne à la fraîcheur des draps...
Le désir de toi veille, petite flamme tranquille.
Je m’endors
et tu vas me rejoindre,
et t’emmêler à moi, tes mains dans mes cheveux, ma bouche dans ton cou, tout ton corps allongé
et blotti,
présent, tellement présent que je n’ai qu’à fermer les yeux...
L’aube est là.
C’est Dimanche.