QUELQUES CITATIONS UTILES ET TOUJOURS D'ACTUALITÉ

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“Le commandement et les troupes de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale
sont essentiellement composés d’Indigènes du Chiapas;
il en est ainsi parce que nous autres, les Indigènes, représentons le secteur le plus humilié et le plus démuni du Mexique, mais aussi, comme on peut le voir, le plus digne.
Nous sommes des milliers d’Indigènes en armes et, derrière nous, se trouvent des milliers de membres de nos familles.
C’est ainsi que nous sommes des dizaines de milliers d’Indigènes en lutte.
Le gouvernement dit qu’il ne s’agit pas d’un soulèvement indien, mais nous pensons que lorsque des milliers d’Indiens se soulèvent, il s’agit bien d’un soulèvement indien.”
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“Le recours à des passe-montagnes ou à d’autres moyens de cacher nos visages répond à des mesures de sécurité élémentaires et nous sert aussi d’antidote à la tentation de nourrir un culte du chef.”

ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.
depuis les montagnes du Sud est Mexicain
6 janvier 1994



OU ENCORE
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“Ce transbordement de paroles comporte un autre aspect que l’on ne trouvera dans aucun post-scriptum, dans aucun communiqué. C’est l’angoisse, l’incertitude qui, sous la forme d’une foule de questions, nous prenaient à chaque fois que les émissaires nous faisaient leurs adieux, emportant avec eux un ou plusieurs communiqués.
Des questions et encore des questions qui s’acharnaient à hanter nos nuits,
à nous accompagner dans nos tournées de contrôle des piquets, à s’asseoir avec nous sur un tronc d’arbre abattu à regarder le repas dans notre assiette et forçaient notre main à repousser la nourriture et nos pieds à aller de long en large : “Etaient-ce bien les meilleures paroles pour dire ce que nous voulions dire ? -Etaient-elles opportunes ? -Etaient-elles compréhensibles ?”
Jamais un communiqué ne nous a satisfaits au moment de l’envoyer...
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... Il se trouve que l’on sent que quelque chose vous reste entre les doigts,
que quelques paroles errent encore par là, cherchant à se placer entre les phrases, que l’on n’a pas fini de vider les poches de l’âme, mais c’est inutile,
il n’y aura pas de Post-Sriptum qui contienne tant de cauchemars...
et tant de rêves...”

SOUS-COMMANDANT INSURGÉ MARCOS.
depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
à l’aube du 28 juin 1994.