Et je suis, sous sa main,
et séduite et rebelle
non pas à lui
mais à la mort.

Car c’est la vie qui nous advient
et je retiens mon souffle
pour ne pas disperser les lignes fluides et inspirées
du paysage qu’elle nous invente
et pour ne pas troubler la force très précieuse
du désir que j’en ai.

Je vais
dormant.
Rêvant
de chevaux doux
de grandes terres brunes noyées,
d’hiver pâle
sur un chemin d’herbes humides et de rivière cachée
avec soleil et vent sous un ciel d’aquarelle délavé
   et subtil

Et je deviens musique
Et sa bouche à ma bouche me fait fermer les yeux.